Onze pages rédactionnelles sur un total de trente-deux pages: La Liberté du 1er octobre 1971, jour du centenaire, n’avait déjà plus rien à voir avec la première édition, un feuillet de quatre pages, mais elle n’était pas encore la formule à quatre cahiers distincts. Aujourd’hui, de la plage de vie en pied de Une à la Der avec son mot de la fin, en passant par le dessin d’Alex ou le Forum des lecteurs, le journal se lit sur papier, sur tablette ou écran d’ordinateur et propose également des enrichissements sur la toile ou des «stories» Insta.
Quatre pages. La première édition n’était pas bien épaisse, comme les suivantes jusqu’à la fin du XIXe siècle. Elle proposait un bulletin politique, des correspondances de Lucerne, Saint-Gall, du Valais ou de l’étranger. On y lisait un feuilleton, étalé en pied des deux premières pages avec une suite promise dans les éditions à venir. L’intitulé de la rubrique faisait office de titre et le texte pouvait courir d’une page à l’autre.
Dans les années 1920, le volume a doublé. Mais, durant plusieurs décennies, les informations ecclésiastiques, nationales et internationales étaient privilégiées, et les nouvelles locales ou sportives rares. La rédaction, dont les membres se comptaient longtemps sur les doigts d’une main, accueillait les contributions de correspondants hors des frontières fribourgeoises, mais n’avait pas vraiment de journalistes localiers. Par contre, avec Madeleine Butignot (1948-1972), les Soucis de la vie quotidienne, l’ancêtre du Magazine tel qu’il est connu aujourd’hui, ont occupé une place de choix.
Le 1er juillet 1970, enfin, un bureau s’ouvre dans la capitale cantonale afin «de couvrir plus étroitement les événements quotidiens de la vie à Fribourg». La Liberté étaye petit à petit son offre sportive et l’équipe rédactionnelle ne va cesser de croître jusqu’au début des années 2000.
Les noms des rubriques (Suisse, Etrangère, Fribourg, Sports et Loisir/Magazine) font leur apparition dans les têtières. La Liberté, qui plafonnait à 32 pages pour deux cahiers, a pris du volume grâce à une nouvelle rotative et des moyens de production modernisés.
Dans les années huitante, le journal se décline en quatre cahiers. En juillet et août 1981 toutefois, quatre cahiers ne paraissent que le samedi et le lundi; l’information était regroupée sur deux cahiers les autres jours. Creux estival oblige.
La ligne graphique lancée le 25 mai 1992 instaure une identité propre à chacun des quatre cahiers. «Notre ambition vise deux objectifs: améliorer le confort de lecture par une présentation plus attrayante, par une information mieux hiérarchisée, par une utilisation plus constante et mieux étudiée de la couleur», explique le rédacteur en chef José Ribeaud. Le premier cahier s’ouvre sur le monde, puis l’économie, suivie de l’actualité nationale et des cantons; une page Gros Plan propose une information en profondeur sur un sujet d’actualité. Le cahier Régions affirme la vocation cantonale du journal. Le troisième, Magazine, propose une pause, avec également toutes les informations pratiques (mémento, annonces de spectacles, cinéma, programmes radio-TV) et forum. Le quatrième cahier est sportif et se termine par le bulletin météo et les dernières informations de la nuit.
En septembre 1998, on demande au lecteur s’il souhaite le maintien des quatre cahiers et s’il accepte une inversion de l’ordre du Magazine et des Sports. C’est effectif dès le 25 mai 1999 avec l’apparition d’un nouveau logo. Le 30 avril 2005, le Fait du Jour apparaît en page 3. Le Magazine culture du samedi se distingue par son look propre et raffiné.
La Liberté telle qu’elle existe aujourd’hui paraît pour la première fois le 15 juin 2016. Le journal propose une valorisation de l’image et de l’infographie et innove avec une Der décalée. Les rubriques Evasion et Multimédia s’installent, le Forum des lecteurs passe à un rythme quotidien.