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L’œuvre d’une vie

L’œuvre d’une vie

Encore présente sur trois continents, la Congrégation des Sœurs de Saint-Paul compte 110 sœurs, dont une quarantaine qui vivent à Fribourg. Aucune ne travaille encore pour La Liberté aujourd’hui

Aujourd’hui âgée de 84ans, Sœur Angèle replonge avec plaisir dans ses souvenirs d’employée pour l’Imprimerie Saint-Paul. «J’ai connu la congrégation grâce au journal La voix de St-Paul qu’on recevait à la maison», explique-t-elle. «Pour mes 20ans, ma maman m’a payé un pèlerinage à Lourdes. Et là-bas, les Sœurs de St-Paul avaient un stand avec une machine qui montrait comment imprimer. Cela m’a vraiment beaucoup intéressée.» C’est ainsi que Sœur Angèle, qui a grandi dans la famille Mauron à Ependes, est entrée dans la congrégation, en 1960, à l’âge de 23ans. «J’ai d’abord fonctionné comme cuisinière ici. On était alors près d’une centaine à Fribourg.»

110 soeurs

dans la Congrégation des Soeurs de Saint-Paul

Après quelques années dans la région parisienne, à Issy-les-Moulineaux, où la congrégation était présente, elle a été rappelée à Fribourg pour ses vœux perpétuels en 1966. «Comme je m’intéressais au travail d’imprimerie, on m’a placée à l’atelier.» Elle travaillait alors à la mise en page du journal. «Je devais distribuer les papiers qui venaient de la rédaction aux linotypistes. Et il fallait que tout roule.» Plus tard, elle a aussi beaucoup apprécié de passer à la photocomposition: «J’ai eu l’occasion d’aller me former quelques jours à Lausanne sur une nouvelle machine. Et je rédigeais des marches à suivre précises pour les travailleurs.»

Elle avoue avoir beaucoup aimé son travail: «On ne faisait pas ça parce qu’on était obligées, mais par amour! La salle de travail, c’était un peu comme une chapelle pour nous.» Mais qu’est-ce qui lui a plu autant dans cette tâche? «Je savais que mon travail allait toucher beaucoup de monde, avec tous nos lecteurs. Et j’ai aussi toujours aimé écrire», explique-t-elle en brandissant de nombreuses pages manuscrites. Les sœurs qui travaillaient pour l’imprimerie ne touchaient pas de salaire personnellement, mais elles étaient nourries et logées par la congrégation. Sœur Angèle se souvient de ses horaires de travail, de 18h à 1h du matin environ. «Mais je devais aussi participer à la vie de la congrégation», rappelle-t-elle.